A marée (David gentilini)
Que m'amène la marée
Quelque image déformée
remonté du fonds des océans
levé par des bras qui ont porté souvent
Que ramène les courants
Remuant les regards figés
Par l'empreinte d'une rude journée
Déposé devant moi et reposé
A la recherche des états dérivants
Flotte mes pensées au courant
Chant devant il viendra le temps
Où je repartirai ….
A marée c'est pas toujours la chance
j'y vois Souvent que des corps stagnant
A l'affut que se lève l'ambiance
Le coup de baston qui hante le chaland
Le meilleur va enfin venir
Dit l'addict quand il sent frémir
L'eau amère qui le rend contant
C'est Bacchus à Neptune enfin racontant
A la recherche des états dérivants
Flotte mes pensées au courant
Chant devant il viendra le temps
Où je repartirai …
Annoncé la grande marée
Ce soir le concert va déferler
Jetant là nos chagrins sur le roc
Repris par le son qui les emporte en bloc
C'est une foule, une écume dispersée
Sur le bleu d'un ciel refoulé
La mer ramène enfin la gaité
Coulé, transformé et puis dégurgiter
A l'arrivée des états dérivants
Vaguent mes pensées, en courant
Chant devant, les copains au vent
On s'endormira … tous apaisé
Retrouvé nos superbes échoués
Sur le grès d'un parquet érodé
Et les récits sont repartis
Peuplés les grands fonds des introvertis
Que reprennent les courants
Quelques restes incohérents
D'un moment qui s'éloigne en dormant
Bouffé par l'horizon et ses tourments